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Allier Bien être et Performance avec un coaching professionnel
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  • ABP Avec un Coach certifié Erickson & TTI SuccessInsights depuis 2005. Membre ICF Pour les particuliers : - coaching bref Pour les entreprises : - Initiation à la compréhension des comportements / les couleurs et ses outils psychométriques
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26 juin 2016

Comment expliquer l’inexplicable, un résultat rationnellement inconcevable, un résultat extraordinaire

Ou, comment l’émotion a dû prendre le pas sur le bouclier de Brennus 2016 !

RCT et RCF92 sont deux énormes équipes qui méritent toutes deux leur place en finale de ce TOP 14 déjà très disputé. Toutes deux comptent des joueurs d’un très haut niveau international. Toutes deux ont des entraineurs déjà couronnés. Toutes deux ont des budgets monstrueux, des plus élevés du monde, avec des joueurs d’un extrême professionnalisme.x870x489_top14-finale-francebleu

 

Le rugby est un sport collectif de combat et d’évitement, où le porteur du ballon, est devant ses partenaires qui « tous derrières, tous derrières doivent et lui devant » doivent franchir l’adversaire pour arriver à franchir la ligne de but.

Pour que cette succession de combats rugueux puisse rester un sport honorable, il existe plusieurs centaines de règles (je ne crois pas dire une bêtise en disant plus de 2000) qui régissent ce jeu (car c’en est un). Cela permet d’accentuer la difficulté en imposant aux joueurs d’apprendre à se maitriser même quand l’acide lactique envahit l’organisme, ce qui fait du rugbyman un homme accompli, un sportif un peu particulier, un peu un sportif de haut niveau même quand il le pratique dans les plus petites séries.

Cette multitude de règles, permettent de préserver le respect des valeurs du rugby et l’intégrité physique de ses joueurs.  Je viens de lâcher le maitre mot de ce sport, le RESPECT. À tous les niveaux de jeux où se pratique ce sport, que ce soit en amateur, en professionnel, en vétéran, en école de rugby, en Afrique, Amérique du Sud, Pacifique ou Europe le dénominateur commun est : RESPECT. Viennent après de belles valeurs comme, solidarité, fraternité, abnégation, plaisir, générosité, etc…

En ça le rugby est une des plus belles écoles de la vie. Mais revenons à l’explication boécienne du rugby.

Sport de combat collectif, moi devant je vais affronter les 15 en face, je suis fort mais j’espère que mes 14 frères sont tout près de moi pour que je puisse survivre et remettre le couvert pendant 80 minutes !

Mais le rugby est aussi sport d’évitement : je suis un peu plus créatif, léger et véloce que mon gladiateur adoré de devant, et quand il me pond un ballon je fais valoir mes aptitudes différentes, je prends mon pied à prendre à contrepied mon adversaire (KDB pour les connaisseurs) pour mettre ce dernier « dans le vent » et/ou pour bonifier ce ballon ou le donner en « caviar » à mon autre pote virtuose qui vient à hauteur ou dans l’intervalle pour essayer lui aussi d’aller à dame !

En gros, ce que ne voit pas toujours le profane, c’est qu’au rugby, une multitude d’aptitudes se complémentent pour porter le ballon derrière la ligne d’embut. Il faut arriver techniquement à conserver le ballon dans l’enchainement des combats individuels et collectifs, tactiquement enchainer les  contractions-extensions de la défense pour arriver in fine à passer au cœur ou autour là où tu à réussit à faire craquer l’élastique de la défense adverse.

L’autre façon de marquer, c’est au pied notamment à chaque fois que ton adversaire commet une faute. Commet-il tout seul cette erreur ou lui fais-tu commettre ? Entre joueurs on le sait, on se l’avoue autour d’une mousse en 3ème mi-temps !

Dans très haut niveau, comme vendredi, il faut beaucoup de force, de condition physique, de techniques individuelles et collectives pour arriver à maitriser la situation pour être patient et jusqu’à déchirer le réel élastique qui est en face.

Quand les forces et aptitudes sont du même niveau, comme vendredi au Camp Nou, il est impossible qu’une équipe puisse gagner en jouant à un de moins pendant 60’/80’.

C’est rationnellement, mathématiquement, physiquement, IMPOSSIBLE !

Roue-des-émotions

Qu’est-ce qui a pu se passer ?

La seule explication possible… elle passe par les émotions !

Quelles sont les émotions qui ont pris le dessus chez les racings-men et qui leur ont permis de prendre le dessus, se transcender, se battre comme des lions, et être plus nombreux sur tous les impacts les actions, d’aller prendre les Toulonnais toujours plus haut etc…

Quelles sont les émotions qui ont fait déjouer les rouges et noirs de la rade. Au-delà de la montée folle, vive et systématique des défenseurs ciels et bleus ?  Qu’est-ce qui a empêché les Toulonnais de se mettre plus en profondeur  pour écarter, puis renverser et recommencer à l’infini jusqu’à épuisement des Parisien ?

En tout cas ces surhommes ont manqué de lucidité, en commettant beaucoup de fautes, et en repiquant au centre quasi systématiquement sans aller chercher les extérieurs pour élargir la défense.

L’avenir nous le dira, surtout si la question est posée, car les joueurs et l’encadrement proche le savent. N’ayant encore bu aucune mousse avec l’un d’entre eux, je ne peux que spéculer.

Voici une hypothèse qui mériterait d’être vérifiée.

Les Francilien à la sortie de Maxime Machenenaud ont pu avoir la frayeur de réitérer l’échec de leur finale en coupe d’Europe. Comme cet échec était ressenti, une émotion très forte et commune et encore fraiche a dû être subitement réveillée. Si c’était de la colère ça a pu déclencher d’une révolte immédiate et commune.

Mais j’ai l’impression que le mécanisme a été un peu plus complexe. On a vu autre chose que de la révolte qui ne peut jamais durer trop longtemps au rugby. Là  les bleus et blancs ont fait preuve de sang-froid, de sérénité, de vigilance extrême… J’imagine un enchainement du genre : peur voire terreur, suivi d’une rage de vaincre associé à une confiance entrainant les autres émotions positives qui leur ont fait survoler les débats alors qu’ils étaient en infériorité numérique.

Cette confiance, provient-elle du travail sur soi de chacun depuis la récente finale perdue, des échanges qui ont dû s’ensuivre, de l’admiration qu’ils peuvent avoir entre eux, de tout ça et d’autres points encore ? En tout cas ils ont accepté la situation, le risque et la stratégie complètement folle de leurs deux Laurent… et au bout sont arrivés sérénité, joie puis extase laquelle restera à jamais gravée dans leurs mémoires ! Le pari fou d’optimisme des entraineurs leur a permis une créativité d’une adaptation géniale en jouant avec le règlement et en faisant changer de pilier alors que le talonneur Toulonnais avait probablement bien raison de redemander la mêlée à 5 m alors même qu’ils avaient le titre là, à portée de poussée, puisqu’ils étaient en train de les redominer dans ce domaine.

Mais encore une fois, sur ce « 10 de der » Les 2 Laurent Travers et Labitte ont encore étonné tout le monde. Et il me semble tout à fait possible que ce soit la surprise qui ait été l’émotion qui a désarçonné tout le RCT vendredi.

Et je pense que cette folie a été la clef de déstabilisation des hommes de Laporte peut-être plus ancrés dans des schémas stéréotypés, avec des « approches comportementales plus bleues » (rigueur, précision, processus bien établis – voir définition du C dans le DISC et comportements selon la grille de lecture des couleurs). La surprise inhibe le bleu, la folie créative des Franciliens a surpris les Varois qui ont du coup déjoué. Même si Bien sûr le fait d’avoir marqué 20 points après la sortie de Macheneaud a dû apporter un excès de confiance chez les Toulonnais.

www.abpcoach.fr

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