Ma position sur « l’imposture coach-manageur ou coach-formateur »

(Extrait d'une discussion avec un coach)

Quand tu es formateur, tu es dans une posture haute, tu es le sachant qui apporte un savoir, tu donnes la « becquée », tu prends quelqu’un à un point A et tu dois l’amener à un point B déterminé, défini.

Quand tu es manageur, idem, tu dois emmener une équipe, ses individus, vers un objectif une direction que tu donnes voire qu’on t’a imposé. Tu es une courroie de transmission, tu dois obtenir un résultat attendu, il te faut parfois recadrer sanctionner exclure, presque toujours juger tout du moins jauger.

Quand tu es coach tu as appris à, avoir une posture basse, ne pas juger, ne pas orienter. Tu dois de lâcher prise sur tes croyances, écarter tes convictions et visions personnelles, être transparent pour permettre à l’autre de se sentir libre d’aller où il décide qu’il doit aller. Et ce n'est pas toujours facile, ça necessite de l'entrainement et de le faire régulièrement !

Les seuls restrictions que tu imposes sont relatives au respect de l’écologie des personnes et le coaché sorte de chaque séance avec SON plan d’action.

C’est dans ce cadre que la motivation peut être la plus forte et réelle, quand les décisions prises « viennent des tripes », parceque l'art et la science du du coaching ont permis au client de se libérer des freins  que la vie a plus ou moins insidieusement imposés,contraint à son cerveau. 

Dans ce cadre, les decisions ont du sens pour le coaché et donc sont réellement sources d’énergie, de motivation.On a mis de l'essence dans le MOteur qui se met en AcTION. Ce qui n’a aucune commune mesure avec les décisions contraintes, prises sous les injonctions et postures hautes, même ces injonctions semblent raisonnablement bonnes. 

Déjà Blaise Pascal nous disait que la raison n'est pas le meilleur moyen d'appréhender ce qui donne sens (dieu pour lui et les chrétiens). Dailleurs l'adage "Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point" a souvent été utilsé pour exprimer que les décisions humaines sont souvent prises par le coeur plus que par la raison. Ce n'est que depuis l'arrivée de IRM que les neurosciences découvrent que les zones du cerveaux activées lors d'une prise de décision seraient les même que celles activiées par le plaisir... 

Quand tu coaches tu veilles à créer et préserver un espace ou ton coaché peut se révéler, se réaliser. Là peut être, décide-t-il de vouloir se former à…, ou d’évoluer vers…

Il me semble très difficile d'avoir avec les mêmes individus une posture haute et une posture basse. Ils ne te reconnaitraient pas surtout dans le même espace-temps et lieu.